1852
Le 18 mai, naissance à Zamość (Pologne, à l’époque dans l’Empire tsariste) dans une famille d’érudits et de misnagdim (opposants au hassidisme). Ses parents, Yehude et Rivke, sont commerçants. Il reçoit une éducation traditionnelle mais ouverte à la culture générale. Adolescent, il apprend en autodidacte plusieurs langues européennes.
1870
Mariage arrangé avec Sore Likhtenfeld, fille d’un maskil (adepte de la Haskala, les Lumières juives) et poète hébraïque. Le couple déménage à Sandomierz, où Peretz est associé dans une brasserie. Il commence à écrire en hébreu. Trois ans après, ruiné, il rentre à Zamość.
1874
Écrit des poèmes en polonais.
1875
Première publication : « Hashutafut » (Le partage), poème satirique en hébreu, dans la revue Hashakhar (L’Aurore, Vienne). Il divorce de Sore et a la garde de Lucjan, le seul survivant de ses deux fils.
1876-1877
Séjour à Varsovie. Peretz gagne sa vie en donnant des cours d’hébreu. Avec son ex-beau-père, il publie un recueil en hébreu, Sipurim beshir veshirim shonim (Histoires en vers et
poèmes divers).
1877
Retour à Zamość. Études de droit, à la fin desquelles Peretz reçoit le titre d’avocat conseil. Pendant dix ans, il tient un cabinet à Zamość.
Il écrit de la poésie en hébreu et en yiddish.
1878
Deuxième mariage avec Helena Ringelheim.
1887
Cycle de poèmes en hébreu Manginot hazeman (Mélodies de notre temps). Accusé par le pouvoir tsariste de soutenir le nationalisme polonais et le socialisme, Peretz perd sa licence d’avocat.
1888
Publie « Monish », long poème en yiddish, dans l’almanach de Sholem-Aleykhem Di yidishe folks-biblyotek (Bibliothèque populaire juive, Kiev). Début de son amitié avec l’écrivain Yankev Dinezon. Continue à écrire et publier en yiddish et en hébreu, traduit des ouvrages de vulgarisation scientifique en yiddish.
1889
Peretz s’établit à Varsovie.
1890
Expédition statistique dans la région de Tomaszów qui lui inspirera le cycle de reportages Bilder fun a provints-rayze (Tableaux d’un voyage en province, 1891).
1891
Peretz est engagé à la Communauté juive de Varsovie dans le département des inhumations, poste qu’il occupe jusqu’à la fin de sa vie. Les après-midis, dans son appartement 1 rue Ceglana (dénommée rue Peretz depuis 1951), il reçoit des auteurs écrivant en yiddish ou en hébreu. Il commence à éditer l’almanach Di yidishe biblyotek (La Bibliothèque juive). Il publie des nouvelles à caractère social.
1893
Début de la « période radicale » dans l’œuvre de Peretz, qui dure jusqu’en 1899.
1894
« Bontshe Shvayg » (Bontshe le Silencieux). Peretz publie l’almanach Yontev-bletlekh (Pages de fêtes) en yiddish et Hakhets (La flèche) en hébreu. Il fait paraître son recueil de poèmes hébraïques Ha’ugav (La harpe).
1895
Publication de l’almanach Literatur un lebn (Littérature et vie).
1899
Emprisonné deux mois pour ses activités socialistes. Début de la « période néoromantique » dans son œuvre. Commence à travailler au journal Der Yud (Le Juif) où il publie les cycles Khsidish (Récits hassidiques) et Folkstimlekhe geshikhtn (Histoires populaires).
1903
Publication de la pièce en hébreu Khurban bet tsadik (La destruction de la maison d’un juste, première version de Di goldene keyt, La chaîne d’or).
1907
Publication de Di goldene keyt et Bay nakht oyfn altn mark (La Nuit sur le vieux marché) en yiddish.
1908
Peretz participe à la conférence linguistique de Czernowitz.
1913
Il commence à publier ses mémoires (qui restent inachevées).
1915
Dès les débuts de la première guerre mondiale, il s’engage dans l’aide aux réfugiés et aux enfants. Le 3 avril, pendant la fête de Pessah, il meurt d’une crise cardiaque. Environ cent mille personnes assistent à son enterrement au cimetière juif de Varsovie.
1924
Érection du tombeau commun de Peretz, Dinezon, et de Sh. An-ski, monument exécuté par le sculpteur Abraham Ostrzega et appelé Oyel-Peretz.